Undésert à
la carte pour un menu exotique. La route à été
longue, parfois semée d'embuches, mais le souvenir
reste merveilleux.
...
à bord d'une bonne vieille deudeuche, le frisson
de l'aventure s'éveille. Un grain de folie dans
un océan de sable pour André Dorst et son
fils qui ont réalisé un raid inoubliable
La 2Cv N° 81
de Dorst père et fils a parcouru le désert
tunisien
Lorsque
des adhérents de deux associations de 2CV Citroën,
"BBD deuchs" (Bresse Bugey Dombe) et "Cotière
2Cv Club" projettent de réaliser un raid avec
leurs voitures favorites, André hésite à
suivre son fils Cédric qui s'est engagé
dans cette aventure. A 73 ans, est-ce bien raisonnable
? Mais la passion l'emporte. Il accompagnera son fils.
Et, il s'implique beaucoup dans la préparation
de cette expédition, car étant à
la retraite, il est le plus disponible des deux. Ils achètent
une 2CV au début de l'année 2003, la démontent
complètement, renforcent le châssis, adaptent
la carrosserie et des pièces mécaniques
afin que la voiture puisse parcourir l'itinéraire
prévu. Le 10 octobre l'équipage et son véhicule
numéro 81 sont prêts pour ce grand défi. Une
équipe de passionnés bien encadrée
L'organisation de cette expédition, surnommée
"Raid des baroudeurs" est assurée par
la société PRO (Pionnier de la Route Organisation).
Des groupes de 4 ou 5 voitures sont constitués
pour chaque étape, suivis par des mécaniciens
de l'organisation, au volant de véhicules 4 x 4.
Un camion semi-remorque est utilisé comme magasin
de mécanique ambulant. Un road-book est fourni
tous les matins à chaque conducteur. Sur les vingt-cinq
équipages engagés, neuf sont de notre région
regroupés en une association nommée le RAID
(Rassemblement pour l'Aventure et l'Initiative Deuchiste).
Les autres sont originaires de Bretagne, comme les organisateurs. Un
parcours digne des grands rallyes
Les participants et l'assistance se regroupent à
Carpentras et embarquent à Marseille pour une traversée
de la Mer Méditerranée. Juste débarqués
à Tunis, ils parcourent la première étape
qui est une liaison courte par la route jusqu'à
Hammamet. Le lendemain, un itinéraire de 450 kms
de route goudronnée conduira le convoi jusqu'à
Matmata. Ce parcours permet la visite du Colysée
de El Djem et d'une usine de restauration de moteur, notamment
des moteurs de … 2CV, à Sousse,. A ces deux
journées de tourisme, agréables et confortables,
avec des nuits passées à l'hôtel,
succèdent des étapes dignes des meilleurs
Paris-Dakar. Autour de Matmata sur un circuit montagneux
et sableux. Les galères commencent : des pistes
cassantes, des dunes à traverser, des descentes
de voiture pour pousser. En somme, une bonne mise en condition
pour la suite du voyage qui les emmène jusqu'à
Tataouine par des pistes caillouteuses. Puis, le parcours
continue sur des routes de "tôle ondulée"
ou de barrières de sable où il faut dégonfler
les pneus puis les regonfler avec un petit compresseur
branché sur l'allume-cigare ou à la pompe
à main. Dans la région de El Borma, le désert
est très éprouvant pour les véhicules.
Dans la même journée, sept châssis
sont "pliés" dont celui de l'équipage
Jasseronais. Mais que cela ne tienne ! les châssis
sont redressés tant bien que mal, et l'aventure
reprend. La traversée du Chott El Djerid, immense
étendue d'eau avec une couche de sel au dessus,
donnant l'impression d'une étendue de neige se
fait dans la nuit sous la lumière des projecteurs.
Les étapes aux alentours de Tozeur sont l'occasion
de bivouaquer sous des tentes berbères, et de découvrir
les danses folkloriques locales. Tamerza, ses oasis splendides
et ses roches rouges, sont traversées et admirées
avant de prendre le chemin du retour en direction de Tunis. Un
retour écourté
Si la deudeuche N° 81 d'André et Cédric
a su résister au désert Tunisien, elle n'a
pas supporté le long ruban goudronné de
l'autoroute du retour. C'est à Valence que la fatigue
s'est fait sentir, l'obligeant à jeter l'éponge
au bord du chemin, la privant de l'accueil triomphal qui
lui était réservé à l'arrivée.
Elle a regagné son domicile le lendemain bien calée
sur une remorque. Ses pilotes prendront le temps de la
soigner pour qu'elle puisse participer à une nouvelle
aventure. Car, si André avait des doutes avant
de partir, sur ses capacités à suivre une
telle aventure, il nous affirme:" "Je me suis
aperçu que l'âge ne compte pas du tout, et
je souhaite bien renouveler une pareille expédition
". Il nous confie aussi qu'il espère "que
cette aventure donne aux plus jeunes, l'envie d'en faire
autant".
D.D
les tentes berbères accueillent
les équipages
la fatigue n'est pas apparente sur
la N°81
Un modèle 56 à l'état d'épave La
passion d'André pour les 2CV ne date pas d'aujourd'hui.
Elle a débuté lors de l'acquisition de sa
première voiture, une 2CV de 1956. La première
d'une longue série, malgré quelques infidélités
avec des "Ami 6" ou des "Dianes". Il
y a quelques années, il a eu l'occasion de retrouver
un modèle de 1956 à l'état d'épave.
Il l'a transformé en un cabriolet unique, dans lequel
on peut le voir circuler dans toute la région, les
cheveux au vent et la pipe au coin des lèvres. Il
est propriétaire avec son fils Cédric, passionné
également, de plusieurs voitures de la marque aux
chevrons.
Il
y a deux ans, courant janvier 2002, Olivier Josserand,
jeune homme de 34 ans, se trouvait bien loin de son domicile
du hameau des Combes de Jasseron.
Il découvrait l'Inde, départ d'une longue
aventure de huit mois et demi, qu'il a vécu au
rythme des cultures de l'Asie, l'Océanie et l'Amérique.
Il
a retracé son périple dans un livre "La
jeune fille en rouge" qu'il présentera lors
du salon du livre le samedi 31 janvier après-midi
et le dimanche 1er février à la salle des
fêtes de Saint-Etienne-du-Bois.
Une
aventure mûrement réfléchie
La passion d' Olivier est depuis longtemps le voyage et
l'aventure. Ses économies sont réservées
à la découverte de pays étrangers pour
des périodes de deux à trois semaines.
Au cours de ces voyages, il rencontre de nombreux aventuriers
qui deviennent des amis et qui lui donnent envie de partir
plus longtemps.
Partir... Travailler quelques temps pour économiser
puis partir...
Préparer, non pas un voyage, mais un itinéraire,
puis partir...
Changer de vie, s'imprégner des cultures, des civilisations,
observer, écouter, sentir, admirer, prendre son temps.
Un
périple de quelques milliers de kilomètres.
Mi-janvier 2002, l'atterrissage à Numbaï en
Inde est le début d'une grande aventure, d'un grand
voyage. En huit mois et demi il traverse onze pays et trois
continents. Au cours de son périple il découvre
le verso des prospectus de tourisme : misère, pauvreté,
amour, hospitalité, une expérience humaine
extraordinaire. Olivier amoureux des animaux et de la nature
se régale de voir "en vrai" la faune et
la flore des pays visités au plus près des
hommes. Il parcourt des milliers de kilomètres en
utilisant des moyens de locomotion les plus divers.
Au
retour, changement de vie.
A son retour, c'est un Olivier transformé qui réintègre
son "temple des chats", comme il nomme son refuge
des collines du Revermont.
Cette expérience ne lui a pas enlevé le goût
de l'aventure, bien au contraire. Pas question de reprendre
une vie routinière, il veut changer de mode de vie.
Il crée une entreprise labellisée "commerce
équitable" de vente de produits exotiques, naturels,
biologiques, découverts tout au long de son voyage,
qu'il expose sur les marchés, foires et salons. Il
s'approvisionne auprès de fournisseurs rencontrés
lors de son épopée.
Un
livre pour raconter
"Je rencontre beaucoup de personnes qui me questionnent
sur ce voyage. Comme je ne suis pas un grand bavard, j'ai
décidé d'écrire. Je me suis servi des
notes que je prenais tous les jours, pour relater mes péripéties.
Auparavant, j'avais déjà alimenté les
pages Web du site Internet de mon ami Zoul."
Ce livre, Olivier l'a écrit tout seul, dans un style
plus proche de celui de Renaud que de Hugo, même si
souvent les récits rappellent la misère décrite
dans les ouvrages de l'écrivain du 19ème siècle.
Malgré cela, l'humour est toujours présent,
et les descriptions sont très réalistes et
moins idéalisées que celles des brochures
touristiques.
D'autres
aventures en rêve
La passion du voyage ne s'est pas éteinte au retour,
et Olivier rêve déjà de partir découvrir
d'autres terres. Malgré une attirance forte pour
les richesses culturelles de l'Inde, il souhaite découvrir
l'Afrique, plus tard….
L'ouvrage
est exposé à l'agence postale de Jasseron,
sur les marchés où est présent Olivier
et sur Internet à l'adresse : http://www.maldecrane.eu.org
pseudo "Zanax".
"Depuis
le temps que j'y pensais !
partir d'un côté, revenir de l'autre.
tracer sa boucle, boucler sa route.
Avancer sans se retourner sur ses pas.
Se nourrir de rencontre et de riz froid.
Rêver à la belle étoile sous le feu
de l'univers.
Se retrouver face à soi même pour se découvrir
différent.
Un sac, quelques dollars et des rêves plein les poches.
Le
Jasseronet article complet. (extrait paru sur Le Progrès
du 07/05/2004)
Aventure
scolaire en Afrique
Il
y a quelques semaines, Jérémy Métras,
jeune étudiant de notre village, a pu allier l'utile
à l'aventure en finalisant, avec ses professeurs
et ses copains de classe un projet scolaire dans un pays
d'Afrique.
Une expérience technique et humaine inoubliable
qu'il a bien voulu nous relater en répondant à
nos questions.
Quelle est l'origine de cette opération ?
Au cours de l'année scolaire 2002-2003, dans
le cadre d'un PPCP (projet pluridisciplinaire à
caractère professionnel), une classe de Bac
Pro section EIE (équipements et
installations électriques) du Lycée
Carriat a construit la maquette d'un système
de mini-pompe à eau fonctionnant à
l'énergie solaire.
Imaginant
que cette maquette réalisée en grandeur
nature pourrait être très utile pour
les populations de certains pays chauds et défavorisés,
deux de mes professeurs, au début de l'année
scolaire 2003-2004, ont proposé à ma
classe de construire une pompe et de partir l'installer.
Au départ, nous étions un peu sceptiques
sur l'issue de cette opération, mais petit
à petit, devant la motivation de nos professeurs
et en voyant que nous étions soutenus par des
sponsors, nous nous sommes de plus en plus impliqués
dans l'organisation.
Comment
s'est déroulé votre projet ?
Dès la première année de notre
bac Pro, dans les sous-sols du lycée Carriat,
nous avons monté et testé les seize
panneaux solaires. Nous avons également fait
fonctionner la pompe.
Une association à but humanitaire d'Ambérieu-en-Bugey,
l'ADAIS (Association pour le Développement
Agro Industriel du Sahel) nous a aidés dans
la recherche d'un village d'Afrique pour mettre
en place notre matériel.
Les
adhérents de cette association nous ont guidés
dans les formalités pour réaliser notre
aventure dans ce pays lointain.
Nous avons fait connaître notre projet par des interviews
sur des radios, et en le présentant pendant une
journée dans la galerie marchande d'un centre commercial.
Nous sommes partis à la recherche de partenaires
pour financer l'opération. Le Conseil Général
et des entreprises nous ont suivis et nous avons réuni
un budget d'environ trente mille euros.
Nous avons étudier le transport du matériel
et fait construire des caisses d'emballage.
Est
-ce que tous les élèves de la classes
sont partis ?
Sur les vingt-quatre élèves de ma
classe, treize étaient prêts à
partir.
Mais nous n'avions le budget que pour huit personnes,
alors nous avons déterminé entre nous,
avec un système de vote, quels seraient les
élus. Au dernier moment, un élève
ne pouvait plus partir.
Finalement,
en comptant les professeurs, les accompagnateurs et les
élèves c'est une équipe de
dix personnes qui a pris le départ.
Le lundi 2 février nous nous sommes envolés
de Paris pour atterrir à Ouagadougou au Burkina-Faso.
Comment
s'est déroulé votre séjour
en Afrique ?
A l'arrivée, pour nous rendre à
Ouargaye, village destination, nous avons voyagé
dans la caisse d'un "taxi-brousse" pour
une randonnée de plusieurs heures. C'était, pour le moins, original
!
Puis, accueilli par le curé local, nous
avons découvert, dans un petit village
d'Afrique, les conditions de vie, la culture,
les gens.
Une population très sympathique et souriante, observant
avec intérêt nos travaux d'installation de
la nouvelle pompe, qui a remplacé celle qui fonctionnait
à la force des bras.
Pendant nos douze jours de présence, nous avons
réalisé des travaux de maçonnerie
pour la mise en place du matériel et des tranchées
pour enfouir les tuyaux qui conduiront l'eau vers d'autres
points de distribution dans le village.
Nous avons ensuite installé la pompe et les panneaux
solaires. Nous avons descendu un tuyau souple à
35 mètres de profondeur dans le puit existant pour
trouver l'eau.
En fin de séjour, le système fonctionnait.
Aujourd'hui, grâce aux panneaux solaires qui font
tourner électriquement la nouvelle pompe, l'eau
monte automatiquement dans le réservoir de 5 m3
construit pour l'occasion par un maçon local. L'eau coule en tournant le robinet….
Quel
bilan tires-tu de cette aventure ?
Je garde de très bons souvenirs de ce projet
qui nous a permis de découvrir le travail d'équipe
et le milieu africain. Ce pays pour moi, est un autre monde
car la différence n'existe pas, tout le monde
est au même niveau.
Grâce à nos professeurs et à la
bonne entente dans notre groupe, nous avons réussi
le défi que nous nous étions lancés
et toute la classe en est fière.
Cette aventure scolaire a tissé des liens forts
entre nous, que l'on soit parti ou non; nous allons
la graver sur un DVD pour l'immortaliser.
Un
jour, nous espérons tous ensemble, retourner là-bas.